Les tensions entre collègues de travail consomment environs 3 heures par semaine selon une étude réalisée par OpinionWay. Oui, le conflit est inhérent aux relations humaines, tout comme l’est la convivialité et la bonne humeur ! Mais heureusement, il n’est pas une fatalité, loin de là.
Devons-nous chercher les origines du problème ?
Tout dépend de l’horizon qui est fixé et/ou du projet à réaliser. Sur du court terme, il est préférable de se concentrer sur l’objectif commun tout en agissant en adulte et en maintenant une communication liée au projet. En revanche, si la relation est amenée à se nouer sur du long terme, il est nécessaire de trouver la cause, même si sa découverte ne veut pas pour autant dire sa résolution !
En effet, encore faut-il avoir envie de résoudre le problème à deux et de corriger le tir. Toutefois si l’exercice peut sembler difficile, la récompense peut être également valorisante pour toutes les parties : un conflit peut faire éclore une nouvelle base de relation plus forte. Ainsi il n’est pas rare qu’un ennemi d’hier soit un ami aujourd’hui.
Parfois, la cause du conflit est trop forte. Il est nécessaire de protéger l’objectif commun dont découlent de nombreux enjeux dans une relation de travail : carrière, rémunération, performance, etc. Et dans ces cas-là, l’évacuation d’un des deux protagonistes doit également être envisagée.
Et si j’en ai fait une affaire personnelle ?
En faire une affaire personnelle est bien souvent un symptôme d’un écart dans sa relation professionnelle. Il résulte d’un mélange entre le champ professionnel et le champ privé, car il arrive régulièrement qu’on oublie de préserver séparément ces deux sphères.
On peut évidemment se prémunir de ce type d’écueil. Même si je m’entends bien avec un collègue de travail, il est nécessaire que cette relation reste une relation de travail : je n’ai pas besoin d’inviter ce collègue le week-end, tout comme il ou elle n’a pas besoin de tout connaître de ma vie personnelle. Un bon moyen pour faciliter cette séparation est de mettre ce qu’on appelle « une blouse ». C’est un sas de décompression qui peut se matérialiser de nombreuses manières : se prévoir une marche pour aller ou rentrer du travail d’au moins 10 minutes et ainsi faire sa transition entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
L’écrit est un outil efficace : je peux mettre sur le papier mes réflexions, indiquer ce qui est douloureux pour moi dans cette relation de travail.
Pour m’extraire de cette situation, là encore le travail sera plus efficace s’il est fait à deux. Il est nécessaire de faire preuve d’empathie pour me mettre à la place de l’autre même si je ne suis pas d’accord avec sa position pour justement mieux la comprendre. L’écrit est un outil efficace : je peux mettre sur le papier mes réflexions, indiquer ce qui est douloureux pour moi dans cette relation de travail. La personne avec qui je suis en conflit pourra faire de même, et ainsi une première confrontation pourra se faire par lecture interposée, au calme et avec le temps nécessaire pour réfléchir.
C’est un travail difficile, notamment lorsqu’il touche à l’affect. L’accompagnement dans la lecture de l’autre sera un atout décisif pour aider à prendre de la hauteur et trouver les solutions nécessaires pour résoudre le conflit.
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